La campagne de sensibilisation a été suscitée par la diffusion de vidéos présentant la nudité de jeunes filles sur les réseaux sociaux pendant les périodes chaudes du Covid-19. Financé par Action fund Africa, cette initiative qui s’étale sur trois mois se tient au siège de l’association. Elle va s’articuler autour de trois grands axes en l’occurrence des panels, des conférences et des formations. Afin de toucher le maximum de personnes, les organisateurs ont prévu de maximiser sur une campagne digitale.
Ainsi, les formations se feront en présentielle et en ligne. « Nous allons faire de notre mieux pour atteindre le maximum de personnes possible ; informer les jeunes filles de l’utilité de la protection de leur vie privée si elles aspirent réellement à des postes de responsabilité plutard », a signifié la présidente du club des jeunes femmes leaders (JEFEL), Aminata Touré/Sinka, tout en insistant sur les conséquences de l’utilisation inappropriée des réseaux sociaux.
« Nos adversaires peuvent utiliser nos images contre nous. Nos concurrents, si on est entrepreneur, peuvent également les utiliser contre nous pour nous déstabiliser face à certaines situations ou certaines opportunités qui vont se présenter à nous », a relevé Mme Touré.
A travers le programme d’incubateur des projets féminin qui vient d’être lancé, le JEFEL veut aider les jeunes femmes à mettre en place des entreprises viables et innovantes. Des entreprises qui peuvent aussi générer des richesses et contribuer à leur tour à la réduction du chômage avec plus d’embauches au sein des entreprises qui seront créés.
Partie du constant que les jeunes femmes font face à des harcèlements et autres situations qui ne leur permettent pas d’avoir accès à certains emplois, le souhait de la présidente est de voir véritablement cet incubateur changer la donne au grand bonheur de ces dernières. Pour le démarrage du programme, deux métiers ont été choisis notamment la formation en broderie et en couture. Pour bénéficier de cette formation qui s’adresse aux jeunes filles âgées de 18 à 30 ans, il faut débrousser la somme de 250 000 F CFA. Les cours se déroulent du 1er juillet 2020 au 30 juin 2021.
Les résultats escomptés grâce à la mise en œuvre de ce projet sont au nombre de trois. Il s’agit de valoriser et former 100 jeunes femmes entrepreneures sur toute l’étendue du territoire chaque an sur 5 ans ; créer et/ou consolider 500 emplois directs à travers les embauches qui seront engendrés par la mise en valeur des entreprises crées par ces jeunes femmes ayant pris part au programme ; chaque entrepreneure ayant bénéficié de ce programme doit faire de « son métier, un projet, une vision ».
Le chef de service de la formation des femmes et de la promotion de la culture entrepreneuriale, Oula Ouattara, a réaffirmé l’engagement du ministère de la femme à œuvrer aux côtés de Mme Touré et souhaité que le programme d’incubateur puisse atteindre les résultats escomptés. Le présent programme, faut-il le souligner, rentre en droite ligne des missions assignées au ministère de la femme. Le directeur général de la Maison de l’entreprise du Burkina Faso, Lassina Ky, pour sa part, justifie sa présence en se fondant sur les activités menées par le club.
Lesquelles activités vont dans le sens de la promotion de l’entrepreneuriat féminin et de l’autonomisation de la femme. Ce sont des activités à encourager. C’est pourquoi, M. Ky a témoigné son soutien et prodigué ses encouragements aux membres de l’association avant de leur souhaiter plein succès dans leur noble mission. Au cours de la cérémonie, Alssimi Camara, formateur dans le domaine de la sécurité publique, a présenté une communication sur « la divulgation de l’intimité de la vie privée des jeunes filles et femmes sur les réseaux sociaux ».
Aïssata Laure G. Sidibé
Lefaso.net