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Souleymane Ouattara : Un chef d’entreprise qui fait confiance aux jeunes

mardi 6 décembre 2011

Travailler plus pour être le meilleur dans tout ce que l’on entreprend. Tel pourrait être la devise et le leitmotiv de Souleymane Ouattara. Diplômé en Lettres modernes (Université de Ouagadougou), en Communication (Université du Bénin) et en Journalisme (Ecole internationale de Bordeaux, Periscoop à Montpellier), le coordonnateur du réseau des journalistes en Afrique pour le développement(Jade) depuis 1996 fait incontestablement partie des grands professionnels de la communication et des médias au Burkina.

Né le 25 octobre 1957 à Koloko dans le Kénédougou, à quelques kilomètres de la frontière Burkina-Mali, Souleymane Ouattara a entrepris des études de lettres à l’Université en vue de faire du journalisme par la suite. Il ne regrette pas d’avoir commencé par des études de littérature car selon lui « le premier outil du journaliste c’est la langue ».

Après l’obtention de sa licence en lettres modernes, il s’est retrouvé à Lomé avec d’autres étudiants, dont le regretté Norbert Zongo, à l’Institut Supérieur de Presse de l’Entente. Une école créée par le Conseil de l’Entente et qui était rattachée à l’Ecole supérieure de journalisme de Lilles en France.

Souleymane Ouattara en ressortira avec une maîtrise en communication de masse. Il rentre alors au pays pour exercer son talent de journaliste à Sidwaya. De l’hebdomadaire carrefour africain à Sidwaya magazine, en passant par le quotidien dont il a été rédacteur en chef, il a touché à tous les supports d’information dont disposait cette entreprise de presse.

En 1985 il repart à Lomé pour travailler au journal « Famille et développement », un périodique qui traite des questions de développement, de la famille et de la culture. Après quelques années passées au Togo, Souleymane Ouattara rentre de nouveau au Burkina où il renoue avec la presse écrite notamment à Sidwaya.

Parallèlement à ses activités au quotidien d’Etat, il était correspondant de plusieurs journaux en Afrique, en Europe et en Amérique du Nord. C’est d’ailleurs ce travail de correspondant qui va donner un coup d’accélérateur à sa carrière professionnelle. Le fait d’être le correspondant de SYFIA qui est le système francophone d’information va le conduira à produire des articles mais surtout à se retrouver au desk de cette agence à Montpelier en France. Pendant une année il y fait le travail de desk qui consistait à proposer des sujets aux correspondants, à animer le réseau de correspondants et à corriger les articles.

Les transformations médiatiques qui se produisaient en Afrique dans les années 90 vont conduire l’agence SYFIA à changer sa manière de travailler ; il n’était plus question de produire les articles depuis la France et les faire reprendre par les différents médias en Afrique mais plutôt d’accompagner les journalistes locaux à travers la formation pour qu’ils produisent eux-mêmes des articles de qualité. C’est donc avec cette volonté d’accompagner les journalistes à travers la formation que Souleymane Ouattara est rentré au Burkina pour s’installer à son propre compte et mettre en place avec d’autres journalistes africains Jade, est le réseau des journalistes en Afrique pour le développement présent dans plusieurs pays du continent (Sénégal, Cameroun...).

Faire confiance aux jeunes

Malgré sa grande expérience et sa maîtrise des sujets, Souleymane Ouattara demeure comme le dit un de ses employés un professionnel qui reste toujours aux aguets de nouvelles idées qui peuvent apporter un changement positif. Il s’interroge toujours sur son métier et son rôle et c’est peut-être cela qui l’a conduit à diversifier ses activités. En plus du journalisme, il intervient dans le domaine de la communication participative pour le développement.

Pour Souleymane Ouattara, lorsqu’on dirige une entreprise dont la matière première est la production intellectuelle, on doit créer les conditions pour que cette production intellectuelle puisse se faire de manière optimum. Pour ce faire, il encourage fortement l’initiative personnelle des uns et des autres et il les met en confiance par rapport à leurs capacités réelles. Il reste aussi attentif aux limites de chacun dans le but de pouvoir les accompagner.

Souleymane Ouattara se dit aussi soucieux de la carrière professionnelle de ses employés. Comme la plupart de ces derniers viennent de terminer leurs études du second cycle, il ne trouve pas d’inconvénients à ce qu’ils s’inscrivent ailleurs pour les poursuivre même si cela peut souvent porter un coup à la production de l’entreprise. Ses agents pensent d’ailleurs qu’il est un grand professionnel et il sait transmettre son savoir technique à tous et ne fait pas de mystère autour de ses connaissances. Ce ne sont pas les stagiaires que Souleymane Ouattara reçoit presque en permanence dans son entreprise qui diront le contraire. Jade productions constitue à leurs dires une seconde école pour leur formation. La rigueur et l’abnégation dans le travail du chef d’entreprise est un exemple que tous souhaitent suivre.

Souleymane Ouattara sait créer une ambiance saine dans son entreprise même si ses agents trouvent qu’ils sont souvent surchargés voire submergés de travail. Ce qui fait qu’ils ont souvent du mal à suivre le rythme.

Le coordinateur de jade productions fait confiance aux jeunes en témoigne la composition de son équipe qui est constituée de personnes qui viennent de finir leurs études ou qui ont très peu d’expérience. Et pour un de ses agent « faire confiance aux jeunes n’est pas toujours un pari gagnant, mais c’est cela aussi donner la chance aux jeunes pour qu’ils fassent leurs preuves ».

Le regard qu’il porte sur la presse burkinabè

Même s’il intervient presque plus dans les médias burkinabè, Souleymane Ouattara s’intéresse toujours à ce qui se passe dans ce milieu qui est aussi le sien. Il pense que les médias burkinabè ont considérablement évolué en ce qui concerne le traitement de l’information. Cela se traduit par la diversité des sujets traités et les analyses qui y sont faites. Il estime aussi que les journalistes sont plus solidaires et se battent pour que leur métier soit plus attractif. Souleymane Ouattara note cependant que la façon dont l’information concernant certaines thématiques comme le foncier mériterait que les journalistes soient plus outillés pour le faire de façon professionnelle.

Lauréat du prix RFI/FAO en presse écrite et radio sur la sécurité alimentaire et du prix de l’Union Internationale pour la Conservation de la Nature (UICN/Reuters) sur le journalisme environnemental pour l’Afrique francophone, Souleymane Ouattara reste un grand professionnel de la presse qui a su passer de salarié du public à chef d’entreprise du privé avec la même passion pour son métier.

Jean Pierre SAWADOGO (stagiaire)

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