Journaliste de formation, Cyriaque Paré, sorti major de sa promotion du CFPI en 1991, s’est passionné pour les Technologies de l’information et de la communication (Tic), après une affectation à la Délégation générale à l’informatique (Delgi), comme attaché de presse, en 1995. Il y acquiert une solide formation à l’utilisation des services d’Internet, la gestion des sites web institutionnels. Lauréat d’une bourse de la Fondation Reuters en 1998, il s’envole pour l’Université de Bordeaux, pour étudier les aspects théoriques des Tic. Il obtient un diplôme universitaire sur « l’utilisation d’Internet dans la presse écrite francophone » avec la mention bien, ainsi qu’un DEA, l’année suivante, avec la même mention, sur les enjeux des forums électroniques en Afrique.
Autant d’atouts et d’outils que le père de lefaso.net utilise à bon compte, pour alimenter quotidiennement, retranché aux aurores derrière son ordinateur, son site qui fait la fierté du Burkina et offre à la diaspora burkinabè une mine renouvelée d’informations. Catholique pratiquant, il est aussi coauteur et animateur, à titre bénévole, du site officiel de l’Eglise du Burkina - www.egliseduburkina.org - depuis 2005.
Originaire de Koin (province du Nayala), ce quadragénaire, père de deux jumelles de sept ans - Nado et Natoa - est aussi un brillant plumitif, jamais à court d’idées. Il a, par exemple, initié et animé les rubriques « On murmure » et « Coup de gueule », au début des années 90, lorsqu’il travaillait comme journaliste au quotidien d’Etat burkinabè Sidwaya. Plus tard, alors collaborateur de l’hebdomadaire satirique Journal du Jeudi, il lancera la célèbre rubrique « Fasomètre », devenue un véritable baromètre de la vie politique et sociale du Burkina Faso.
Cyriaque Paré vient de soutenir une thèse de doctorat à l’Université Michel Montaigne de Bordeaux sur le thème « les médias ouest africains et la société de l’information », et pour laquelle il a obtenu la mention « Très honorable avec les félicitations du jury ». Un nouveau parchemin qui lui ouvre naturellement de nouveaux horizons. « Je souhaite m’orienter vers l’enseignement et la recherche », précise-t-il.
Alors que sa mission d’attaché de presse à l’ambassade du Burkina Faso à Paris, entamée en décembre 2001, a pris fin au cours du dernier semestre 2007, ce féru de net, communicateur expérimenté et discret, pourrait, à bientôt 42 ans, sortir définitivement de l’ombre et mettre sa science et son expérience, acquises sur les bords de la Seine, au service d’autres initiatives et missions.
Par Samori Ngandè
Fasozine